Écrit par Marion Rungette
La collection #NEWDEAL, éditions Télémaque
« Donner la parole à de nouveaux leaders économiques qui expriment une façon différente d’envisager leur métier ou la stratégie de leur entreprise »
Les entreprises ont un rôle à jouer dans la société et au-delà, le leadership reviendra à celles qui réussiront à conjuguer la performance et l’impact : telles sont les convictions des dirigeants qui témoignent dans la collection #NEWDEAL, aux éditions Télémaque.
Lancée en septembre 2022 avec un premier ouvrage signé Isabelle Grosmaitre, CEO et fondatrice de Goodness and co, catalyste de ces transformations dans les entreprises, la collection s’enrichit en cette fin d’année de deux nouveaux ouvrages de dirigeants engagés, « Ne laissons pas tomber les classes moyennes ! » de Garance Wattez-Richard CEO d’Axa Emerging Customers et « Bien c’est mieux » d’Antoine Fiévet, Président de Bel.
Explications avec Stéphane Watelet Directeur général des éditions Télémaque et Nelly Garnier, Directrice éditoriale de la collection.
Est-ce que vous pouvez nous expliquer l’objet et l’ambition de cette collection #NEWDEAL chez Télémaque ?
SW : Cette collection donne la parole à de nouveaux leaders économiques qui expriment une façon différente d’envisager leur métier ou la stratégie de leur entreprise.
Le premier titre écrit par Isabelle Grosmaitre s’attachait à décrire le fonctionnement et les principes des entreprises à impact et le poids croissant qu’elle prennent dans l’économie. Il s’agissait d’un témoignage du métier de son auteur, le conseil axé sur cette thématique.
Depuis, avec les équipes de #NEWDEAL et Nelly Garnier, qui assure la direction éditoriale de la collection, nous avons voulu donner la parole à des dirigeants de leaders mondiaux opérant dans des secteurs très variés, l’agroalimentaire avec Bel et Antoine Fiévet, et l’assurance, avec Garance Wattez-Richard chez Axa Emerging Customers.
Deux éclairages originaux sur la nouvelle direction des métiers de l’assurance d’un côté et la révolution agroalimentaire en marche de l’autre.
Qu’est-ce que chacun de ces ouvrages raconte de la transformation positive de l’économie ?
NG : Sur ces sujets de transformation de l’entreprise, on a pu avoir parfois l’impression d’une approche assez désincarnée, à travers des rapports d’activité, des axes stratégiques parfois théoriques etc. Or, la plus-value de cette collection, c’est de montrer comment ces stratégies et ces volontés d’innover s’inscrivent dans des parcours personnels, individuels, voire intimes, dans des prises de conscience qui ont pu avoir lieu dès la jeunesse ou les premières années de son auteur dans l’entreprise.
Cela permet aussi de montrer l’engagement et la sincérité qu’il y a derrière ces projets de transformation de l’entreprise, très loin de l’aspect marketing pur ou de stratégies opportunistes. Ici, on se rend compte que ce sont des démarches réfléchies, sincères, parfois portées par des intrapreneurs qui ont milité longtemps en interne pour faire autrement. Chacun des livres montre aussi le tâtonnement pour changer de manière de faire, cette humilité du pionnier.
Enfin, le fait que ces deux ouvrages soient ceux de dirigeants de grands groupes nous intéresse, car la transformation qu’ils sont en train d’opérer a un impact profond pour tous les clients, tous les fournisseurs, tout l’environnement… C’est donc un mouvement de fond qui est en marche.
Pouvez-vous nous décrire chacun des deux livres à paraître prochainement ?
SW : L’ouvrage d’Antoine Fiévet, président de Bel, est un dialogue autour des principales innovations qu’il a lancées dans son entreprise depuis qu’il en a pris la tête il y a une vingtaine d’années. Il revient à la fois sur son entrée dans cette entreprise et les différentes étapes qui lui ont fait prendre conscience de la nécessité d’avoir des rapports différents avec les producteurs de lait par exemple, afin de leur éviter une forme de précarité. Il décrit très concrètement ce qui a été mis en place dans son groupe, avec ses équipes, pour pouvoir proposer une manière de faire différente.
Pour ce qui est de l’ouvrage de Garance Wattez-Richard, chez Axa Emerging Customers, elle a choisi d’interroger des spécialistes du monde entier, à travers un dialogue, cette fois avec des professionnels dans le domaine de l’assurance et du microcrédit, lesquels ont mis en place dans le monde entier, et en particulier dans les pays du Sud des solutions innovantes pour accompagner l’évolution des classes moyennes. Des solutions qui peuvent être adaptées aux pays du Nord pour freiner le déclassement des classes moyennes inférieures, très impactées par la crise.
Ce sont donc des ouvrages de dialogue, soit avec des experts extérieurs, soit avec l’interne, et qui expliquent comment se sont mises en place progressivement les petites, voire grandes, révolutions de leurs métiers.
On comprend à travers ces témoignages, que faire bien c’est mieux, mais surtout, qu’au-delà de la démarche philanthropique, c’est une démarche économique très rationnelle et profitable à tous points de vue.
On le voit, les profils, les sujets sont très différents, quel est leur dénominateur commun ?
NG : L’objectif de ces livres est d’être une source d’inspiration pour tous les acteurs du monde de l’entreprise, pour leur montrer que c’est faisable. On peut changer sa manière d’agir, même dans un grand groupe avec des impératifs financiers, RH etc. c’est possible ! Ce sont des ouvrages inspirants qui peuvent permettre de faire grossir la boule de neige, c’est la logique de #NEWDEAL : attirer de plus en plus d’acteurs du monde de l’entreprise dans ce mouvement et démontrer que ces dynamiques peuvent être reproduites et généralisées !
Derrière ces ambitions, ces manières de faire, peut-on dresser le portrait-robot du nouveau leader de l’économie ?
NG : Précisément ce qui est intéressant, c’est qu’ils sont très différents ! En revanche, ce sont tous des gens qui ont des convictions, une vraie sensibilité à ce qui les entoure pour avoir envie de changer les choses, et enfin une curiosité et une ouverture réelle d’esprit sur l’environnement.
Au-delà de ces traits communs, ce sont des hommes et des femmes aussi impulsifs que réfléchis avec une capacité certaine à embarquer autour d’eux.
SW : Ce sont des gens qui n’ont pas voulu choisir entre leurs valeurs et leur vie dans l’entreprise. Une envie de ne pas avoir à dissocier ce qu’ils allaient construire dans leur vie familiale personnelle et ce qu’ils allaient faire dans leur entreprise. Ces hommes et ces femmes viennent aussi dévoiler le moteur personnel qui les a conduits à mener une autre manière d’opérer.
Un mot pour finir ?
SW : Dans le cadre de livres d’entreprise, l’écriture reste un exercice qui entraîne chacun beaucoup plus loin qu’il croyait, bien loin d’une simple présentation classique corporate. Les auteurs se sont pris au jeu, et cela aboutit à de « vrais livres », mûris et personnels.
NG : Nous sommes allés chercher des personnes qui avaient une réflexion très aboutie sur la manière de concilier performance économique et impact, mais l’exercice du livre les a emmenés un cran plus loin et leur approche post-écriture pourra très certainement leur permettre d’amplifier encore ce mouvement de transformation positive de leurs métiers.